Imaginez-vous dans votre canapé, tout juste déballé et positionné par les déménageurs. C’est l’heure de la pause, tout le monde autour d’un café bien mérité. La télévision est allumée mais vous ne la regardez pas vraiment1. Quelque chose vous chagrine. Cette bibliothèque. Elle rendait très bien juste à côté du meuble TV sur le plan que vous aviez fait, mais la réalité en a décidé autrement. Alors que vos cartons de livres attendaient impatiemment d’être vidés, vous voila en train de réagencer votre mobilier.

Vraiment plus accueillant ce canapé légèrement de biais, et on ne perd pas tant de place que ça finalement…

Attendez, reprenons.

Imaginez-vous dans votre canapé, après le départ des déménageurs qui ont tout installé selon vos plans. Une bien longue journée à un rythme effreiné, mais au moins c’est terminé. La télévision est allumée mais vous ne la regardez pas vraiment1. Quelque chose vous chagrine. Cette bibliothèque. Elle rendait très bien juste à côté du meuble TV sur le plan que vous aviez fait, mais la réalité en a décidé autrement. Prenant votre courage à deux mains, vous voila en train de vider vos meubles afin de réagencer votre mobilier.

Ce canapé aurait pu être plus accueillant légèrement de biais, mais il faudra attendre le WE prochain, pas le courage de déplacer le vaisselier ce soir…

Et le rapport avec le développement logiciel, c’est… ?

La boucle de rétroaction

Une histoire d’intuition. Et la vôtre ne se trompe pas : la première situation est effectivement largement préférable. La capacité de faire le point régulièrement afin d’apporter les corrections au plus tôt est primordiale.

Et pourtant, dans le monde du développement logiciel, les pratiques traditionnelles poussent à attendre que tout soit terminé pour faire un bilan. Et comme dans la seconde mise en situation, la satisfaction d’avoir terminé rapidement est vite remplacée par la difficulté à faire évoluer ce qui finalement ne correspond pas au besoin. Car aussi précises, aussi réalistes que soient les phases préparatoires de votre projet, la réalité vous rattrapera toujours.

Nous avons donc pris le parti de laisser derrière nous les pratiques conventionnelles, et travaillons exclusivement avec des méthodes qui réduisent au maximum la boucle de rétroaction.

La fameuse boucle de rétroaction… Mais qu’est-ce ?

Tenants et aboutissants

La boucle de rétroaction correspond au temps entre la fin d’une réalisation et le moment de son évaluation. Si nous reprenons nos deux mises en situation initiales :

  1. dans la première mise en situation, la pause café toutes les deux heures offre la possibilité de prendre un peu de recul fréquemment, et de faire les ajustements au plus tôt ;
  2. dans la seconde, cette possibilité n’est offerte qu’à la fin de la journée, quand tout est terminé. La boucle de rétroaction est donc plus grande, et les modifications plus compliquées.

La première situation semble offrir une plus grande réactivité, mais cette réactivité ne vient pas sans contraintes. Parmi celles-ci, permettez-nous de mettre l’accent sur la nécessaire disponibilité du client tout au long du projet.

Comme le montrent les graphiques ci-après, la répartition de l’effort est bouleversée. Afin de garantir l’adéquation permanente de la réalisation au besoin actuel, l’implication client doit être fréquente et régulière.

Répartition de l'effort

De ce que je vois, le client doit être tout le temps disponible ?!?

Nous ne doutons pas que ces graphiques peuvent effrayer. Nous avons fait nombre de projets avec des clients aussi interloqués que vous. Mais le scepticisme s’envole bien vite à la livraison d’une première version fonctionnelle dès les premières semaines de développement.

D’autres articles sont prévus pour démystifier ce mode de fonctionnement inhabituel, mais tellement plus efficace. Retrouvez bientôt sur ce blog plus d’informations sur la structuration des relations client-partenaire, la construction itérative et incrémentale d’une solution logicielle ou encore les modalités de contractualisation possibles.

En attendant leur arrivée sur ce blog, n’hésitez pas à nous poser directement toutes les questions qui vous viennent très certainement à l’esprit à la lecture de ces quelques lignes.

Au plaisir de vous lire,

L’équipe infoPiiaf.

  1. Certains vous diront que c’est certainement mieux ainsi :-)  2