Dernièrement, nous vous présentions l’essaimage, notre vision de l’informatique comme bien commun, et les mécanismes à mettre en œuvre pour y parvenir, le logiciel libre et le développement agile. Ces mêmes concepts vous sont présentés ici, mais en images !

Le logiciel propriétaire comparé au logiciel libre

Dans la partie supérieure, on remarque que chaque institution lance son projet de son côté, malgré des besoins qui se recoupent souvent. De chacune de ces prestations sortira un outil isolé, à la hauteur des investissements déployés par le commanditaire.

Avec le logiciel libre, le partage est au cœur de la démarche. Le code source de l’outil développé est mis à disposition de tous, et toutes les contributions sont mises en commun. Les budgets sont donc naturellement mutualisés, et les améliorations peuvent arriver via de nouveaux canaux, comme de développeurs individuels.

Le développement traditionnel comparé au développement agile

Dans la partie gauche, les interactions sont très limitées : la demande, réputée exhaustive, est formulée en début de prestation, et le résultat est constaté quelques mois plus tard. Du fait de la difficulté à coucher sur papier des idées, et des besoins évoluant avec le temps, le résultat est souvent en décalage avec les attentes réelles à la livraison.

A contrario, les interactions fréquentes sont au cœur de la démarche agile. Ces rencontres permettent de faire le point sur un logiciel fonctionnel, et de corriger au plus tôt les écarts entre ce que l’on imaginait et ce qui serait finalement vraiment efficace. Et deuxième effet agile : qui dit logiciel fonctionnel dit logiciel utilisable dès les premières semaines !

Le processus d'essaimage

En libérant son logiciel, l’institution à l’origine du projet permet aux consœurs intéressées de profiter également de ses fonctionnalités. Dans ce schéma, la seconde institution n’est pas entièrement satisfaite de la version actuelle, et réalise une évolution mineure pour combler l’écart. Évolution qui sera reprise par l’institution initiale et suscitera l’intérêt d’une troisième. Les multiples contributions se complètent donc au fil du temps.

La branche la plus à gauche est particulière car portée par une équipe de développement sans commanditaire institutionnel. Elle changera légèrement la nature de l’outil pour le proposer en tant que service (SaaS). Une institution pourra alors obtenir sa version du logiciel en ligne en quelques clics, sans faire appel à une prestation dédiée, mais ne pourra pas faire évoluer le logiciel comme bon lui semble.

Nous croyons ardemment à la force de ce mode de fonctionnement par essaimage, réduisant les gaspillages et les inégalités entre territoires. Nos dernières réunions nous donnent bon espoir de voir un premier projet de libération se réaliser dans les semaines à venir.

Toutes ces illustrations sont disponibles en PDF et ODG, pour impression ou contribution ;-)

La première initiative de libération a vu le jour, OLIGAA est maintenant un logiciel libre !